Valère BERNARD |
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Qui
était Valère Bernard ?
Peintre, graveur, poète et
romancier de langue d'oc, académicien de Marseille (Marseille 1860-id. 1936)
Après
le lycée Thiers, Valère Bernard suit à l’école des Beaux-Arts de
Marseille les cours de Joanny Rave qui lui confie les lithographies destinées à
illustrer Lou Gangui de Fortuné Chailan. Reçu à l’école nationale des Beaux-Arts de Paris, il y est l’élève
de Cabanel et de Puvis de Chavannes.. Il commence sa carrière d’écrivain provençal en
collaborant à la Revue félibréenne de Mariéton. Après avoir publié plusieurs
petits recueils : « Li Balado d’Aram » (Les Balades
d’Airain) et « Li Cadorau » (Les torrents), il expose
une série d’eaux-fortes destinées
à illustrer son poème « Guerro ».
Poète
des marginaux marseillais, il publie successivement « La Pouriho »
(La Plèbe,1889), « Bagatouni », roman populiste sur les bas
fonds marseillais, et « Lei Boumian » (Les Bohémiens, 1907),
qui font de lui le meilleur romancier provençal avec Félix Gras et Joseph
d’Arbaud. Son chef-d’œuvre poétique reste « Long la
mar latino », évocation méditerranéenne.
Homme
de tous les talents, le plus original de tous les artistes provençaux de cette
époque, il est sollicité à Marseille pour toutes les initiatives
artistiques.
On
lui doit les fresques de la salle consistoriale du Museon Arlaten, La Farandole
de la mairie de Maillane, l’immense fresque représentant l’industrie à la mairie de la Ciotat. Mais c’est surtout dans ses
eaux-fortes que s’exprime son génie.
Sculpteur,
il lui est revenu l’honneur de ciseler l’épée offerte au maréchal
Joffre par la revue Le Feu.
Il
est aveugle depuis plusieurs années lorsqu’il meurt à 76 ans