Honoré DAUMIER

 

* une statue d'Honoré DAUMIER est érigée face à l'Hôtel-Dieu (celle-ci,qui avait disparu depuis l'aménagement des jardins du nouvel Hôtel InterContinental, est revenue, parfaitement restaurée,  près de la rampe droite de l'escalier d'accès à l'hôtel : voir photo bas de page)

 

Qui était Honoré Daumier ?

Peintre lithographe, graveur, dessinateur et sculpteur ( Marseille 1808 - Valmondois 1879 )

 

Fils d’un vitrier marseillais (vitrier sur tableaux et images pieusesA travers plus de 5000 caricatures, Daumier regarde ses contemporains et voit l'amour-propre derrière les oripeaux, le ridicule derrière la puissance, les mensonges derrière les beaux discours, les faux-semblants derrière les sourires. alors «la Caricature» et l’engage. La caricature est alors indissociable de la presse. Le couple, crayon et plume, participe au développement sans précédent des journaux. Plus Daumier fait rire les Parisiens, plus la colère du pouvoir de la monarchie de Juillet s'amplifie. Les premières lois liberticides apparaissent en 1832. Une caricature de Louis Philippe en Gargantua lui vaut six mois de prison et la célébrité. Depuis, sa vision caricaturale du monde de la justice sera son thème de prédilection.

 

On lui doit un millier de gravures sur bois, des caricatures politiques des années 1830 - 1835. La création de Ratapoil, l’agent bonapartiste, l’inspire aussi en sculpture, technique qu’il a employé dès 1832 pour ses bustes des parlementaires d’extrême-droite. A travers plus de 5000 caricatures, Daumier regarde ses contemporains et voit l'amour-propre derrière les oripeaux, le ridicule derrière la puissance, les mensonges derrière les beaux discours, les faux-semblants derrière les sourires. A travers plus de 5000 caricatures, Daumier regarde ses contemporains et voit l'amour-propre derrière les oripeaux, le ridicule derrière la puissance, les mensonges derrière les beaux discours, les faux-semblants derrière les sourires. L'originalité de ses caricatures est qu'un personnage orgueilleux devient, par le dessin, l'archétype de l'orgueil.

 

En 1835, la caricature politique est interdite, sous peine de saisie et d'emprisonnement. C'est la fin de celle-ci mais place à la satire des moeurs. Il dessine alors les vices et travers de l'homme dans des scènes de rue, de théâtre, de transport, de justice. Mais on ignore son talent de peintre.

 

En 1871, durant la Commune, il participe à la Fédération des Peintres dont le président est Emile Courbet. A partir de 1872, il commence à devenir aveugle. Daumier a vécu de ses estampes, mais peindre a été sa passion.

 

Balzac, Michelet, Dumas, Daubigny, Corot, Dupré, Victor Hugo ont apprécié la grandeur de son naturalisme. Cézanne, Degas, Toulouse-Lautrec, Rouault, et les expressionnistes ont trouvé en lui un exemple et le XXè siècle l’a reconnu comme un des peintres les plus originaux de son temps. Pourtant, c'est à l'étranger qu'il connaît de nos jours une fidèle audience, dans les pays anglo-saxons, Allemagne et Suisse alémanique. Seul le maire de Marseille, Gaston Deferre, organisa une exposition pour le centenaire de la mort de Daumier Daumier et ses amis républicains quand le musée du Louvre était aux abonnés absents.

 

Photo 1 : l'Eglise Saint Martin, jour de marché, avant sa destruction.

 

Photo 2 : maquette de l'Eglise Saint Martin (musée d'histoire de Marseille).

 

 

terre cuite coloriée (v.1832)

Daumier regarde ses contemporains et voit l'amour-propre derrière les oripeaux

Daumier, réveille-toi !

Marche à Marseille, dimanche 11 janvier 2015,  pour la défense des libertés que des fanatiques ont voulu étouffer en prenant des vies à Charlie Hebdo.