Gaby DESLYS

 

carton de présentation de l'exposition Gaby Deslys, printemps 2019, à  la Mairie 1/7e, La Canebière.

(d'après un portrait réalisé pour la revue "Rosy Rupture" à Londres en 1915)

carton de présentation de l'exposition Gaby Deslys, naissance du music hall, hiver 2020, au château de La Buzine.

(d'après un portrait réalisé par Etienne Drian vers 1910)

 

kiosque aux fleurs du Cours St Louis

 

  

Qui était Gaby DESLYS ?

Marie Elise Gabrielle CAIRE dite Gaby.

(Marseille, 1881-Montrouge, 1920)

 

Affiche illustrée par Henri Delval, avec pour modèle Gaby Deslys, donnant ainsi à l’apéritif anisé une connotation du Midi

 

Après quelques études au Conservatoire de Marseille, munie d'un deuxième prix de chant, Gabrielle tente sa chance sur les scènes parisiennes et devient une célèbre vedette de music-hall à la Belle Epoque

D'une élégance tapageuse, refusant les conventions sociales de l'époque, à l'instar des Cocottes (Liane de Pougy, Emilienne d'Alençon, la Belle Otero) mais consciente de ses faiblesses dans l'art théâtral, elle choisit le music-hall.

 

 Pourtant, elle fait des débuts discrets à Paris vers 1900, mais c'est à Londres et à New York qu'elle acquiert la notoriété. Meneuse de revues, faisant un triomphe à Broadway (avec pour bagages, 25 malles et 1 million $ de bijoux) elle va introduire en France les rythmes et les sonorités américaines ainsi que les "plumes" et "la descente de l'escalier" qui seront poursuivies par Mistinguett (reine du music-hall de l'entre-deux-guerres) et Cécile Sorel.

 

Sa liaison avec Manuel II du Portugal fait d'elle une courtisane enviée. Gaby incarna la femme angélique, innocente, espiègle et malicieuse.

 

(Manuel II est le dernier roi du Portugal. Son règne de 2 ans s'achève en 1910, chassé par une révolution. Il s'exile au Royaume-Uni)

Villa Gaby, 285 corniche Kennedy, Marseille 7e arrt

(Cette villa fut occupée en 1940 par l'armée italienne et en 1943 par l'armée allemande)

En mars 1918, fuyant l’horreur de la première guerre mondiale, elle revient à Marseille et se rend propriétaire de la villa Maud, appelée depuis la villa Gaby, à l’adresse actuelle du 299 corniche Kennedy.

Elle fait sensation à Marseille en 1918 et 1919 avec sa revue "Laisse les tomber ! " et avec la sortie de son film muet "Bouclette".

 

Elle décède à Paris en 1920, prématurément, d’une affection pulmonaire. Elle, qui fut appelée "La Vedette aux bijoux", lègue sa fortune aux pauvres de Marseille.

Le New York Herald titre alors "Reine du théâtre, elle était réputée être l'une des six plus jolies femmes de toutes les scènes du monde" et Vincent Scotto écrit :"Personne ne voulait croire que cette si jolie fille qui semblait incarner la joie de vivre, pût ainsi, et si vite, disparaître..." 

 

élément de robe ayant appartenu à Gaby Deslys (exposé au château de La Buzine, février 2020)

 

 

Conférence de présentation du spectacle « Gaby, mon amour », samedi 5 mai 2018 à la Cité des Associations, la Canebière, Marseille.

Femme moderne et libre, l’artiste marseillaise Gaby Deslys, à l’aube du XXe siècle, osa s’émanciper et se libérer des préjugés et conventions de son temps et de son milieu pour devenir une star internationale, déchaînant les passions à Paris, à Londres, à New York. Artistiquement, elle crée le point de rencontre synthétique entre l’opérette, le Music-Hall, le Ragtime et le Jazz qu’elle rapporte de ses tournées en Amérique. Mondialement connue il y a juste un siècle, acclamée partout, richissime et célèbre, Gaby Deslys, qui laissa son nom à la fameuse villa Gaby qu’elle habita sur la Corniche, fascina son époque par son talent unique, son énergie indomptable, son travail acharné, sa créativité inépuisable, ses costumes et chapeaux extravagants, ses bijoux fabuleux.

 

Conférence sur la première star française de l'histoire du music-hall, dimanche 31 mars 2019 à la mairie 1-7, Marseille.

Artiste audacieuse et créatrice d'un nouveau genre...elle créa le principe de la Revue à grand spectacle dont la forme a peu variée depuis. Depuis la petite commère de Cafconc' à Paris aux plus grandes salles de Londres et New York, elle déchaîna les passions...grâce à son flair extraordinaire pour la publicité, son chants, ses danses excentriques, son énergie indomptable et son travail acharné. une femme moderne et féministe dans l'âme.