Victor GELU

 

 

(Le bas-relief du quai des Belges a disparu depuis l'aménagement du Vieux-Port pour Marseille Provence 2013 Capitale de la Culture.

Il a été replacé sur la façade d'une maison à l'intersection de la place Victor Gelu et la rue Bonneterie, entre l'Hôtel de Cabre et le Vieux-Port

Voir photo bas de page)

 

Qui était Victor GELU ?

Boulanger, minotier, chansonnier et poète d’expression occitane (Marseille, 1806).

 

Il naquit à Marseille le 12 septembre 1806, dans une maison proche de la Porte d’Aix où son père était boulanger (sa maison natale a disparu lors de la requalification du quartier Ste Barbe. La santé de son père déclinant, il doit, en 1821, abandonner ses études pour apprendre le métier de boulanger.

Il commence alors à courir les petits théâtres d’amateurs et devient bientôt un acteur applaudi.

Au 19ème siècle, les distractions à Marseille sont généralement le théâtre où l’on joue des pastorales en langue provençale ou en dialecte marseillais, le cabaret où l’on boit du vin et de la bière, où on y lit les feuilletons de Jules Verne et d’Alexandre Dumas, et où l’on mange les produits de la mer tout en profitant du spectacle de la rue. C’est dans ces endroits-là, que Victor Gelu se fera connaître par ses chansons.

Son œuvre poétique reproduit avec naturel le parler populaire du vieux Marseille : c'est langue des quais du Vieux-Port vers 1820. Il est capable de s’emporter contre le progrès, tel l’éclairage au gaz : « Bougro d’agazo ! Putan d’agazo ! ».

En 1829 il part en tournée. A l’époque, le public adorait les spectacles faits de chansons et de saynètes, écrits dans le provençal marseillais bien avant la Renaissance littéraire provençale de Frédéric Mistral. En 1840 il publie la première édition de ses chansons marseillaises.

Pour faire vivre sa famille, il assure un temps la direction à Roquevaire d’une minoterie appartenant à son frère, puis dirige une minoterie près de Gênes.

De nouveau à Marseille, il assiste, en 1852, au Congrès des poètes provençaux à Arles mais refuse violemment le félibrige qu’il juge trop bien pensant. L’exposition de 1855 lui inspire un roman social "Nouvè Grane" et en 1856 il réussit à faire paraître une seconde édition de ses chansons provençales. Entre 1857 et 1859, il écrit en français pour son fils ses "Notes biographiques. Résident à St Barnabé, il participe à la vie associative, en devenant, en 1869, président du Cercle de l’Assomption, puis secrétaire.

On s’accorde aujourd’hui à le reconnaître comme le plus grand des poètes en langue provençale après Mistral.