Photographe,
aéronaute, dessinateur, écrivain (Paris 1820 – Paris 1910)
Nadar naît à Paris, le 05 avril 1820, d’une vieille famille d’éditeurs-imprimeurs lyonnais. Il est élève en médecine et devient homme de lettres, auteur dramatique, caricaturiste, aéronaute, photographe, peintre. Il est, dans sa jeunesse, le compagnon des jeunes "bohèmes" sans le sous. Ceux-ci l'appellent Tournadar ou Nadarchon, va pour Nadar. C'est ainsi qu'il signe ses articles, aux idées neuves et critiques, dans la petite presse. Mais la censure du nouveau régime impérial met fin à cette liberté d'écriture. Il dessine alors les portraits de ses amis dissidents.
En 1854, passionné de photographie, cette nouvelle technologie qui fixe le reflet du réel sur un support métallique, puis de verre, il immortalise des figures légendaires du XIXe siècle qui peuplent nos mémoires : Victor Hugo, Charles Baudelaire, Alexandre Dumas, Sarah Bernhardt, Claude Monet, Emile Zola, Alphonse Daudet, George Sand, Eugène Delacroix...en remettant en question l'hégémonie de la peinture.
L'industrie et le profit font basculer l'art de la photographie vers le portrait-carte, de petit format, où compte moins l'apparence que se voir, se faire voir par la copie ou s'approprier l'image des autres. Pour survivre, Nadar se plie à contrecœur à cette nouvelle tendance.
Passionné également par
le problème de l’aérostation, il fait construire, en 1863, le ballon "le
Géant", d’une capacité de 6000m3 et réalise les premières
photographies aériennes qu’il propose de publier en topographie.
En
1874, de jeunes peintres rebelles, dits les impressionnistes, exclus des Salons
de l’art officiel, sont accueillis pour la première fois à l’atelier parisien
de Nadar.
En
1895, il fait un séjour dans le midi et, séduit par Marseille et sa lumière,
décide de s’y établir. Son installation est retardée par une intervention
chirurgicale et c’est en septembre 1897 que la Maison de photographie Nadar est
fondée, au 21 de la rue de Noailles (actuelle Canebière).
Les
ateliers photographiques se développent à cette époque, toujours au dernier
étage des immeubles pour y capter la lumière du midi, sous des verrières
orientées au nord. La rue Saint-Ferréol, la rue de Rome, la Canebière
possèdent, toutes, des ateliers.
1900
est la dernière année de pratique photographique de Nadar. Une rétrospective
lui est consacrée cette année-là à l’Exposition Universelle, où sont notamment
exposées ses « vues sous-marines » réalisées lors des travaux
effectués dans le port de Marseille.
En
octobre 1904, il quitte définitivement Marseille et retourne s’installer à
Paris.
Villa ayant appartenu à Nadar, située 555 avenue
du Prado (proximité David) et actuellement occupée par l’Ordre Départemental
des Médecins. |
Dagnan-Bouveret "Une noce chez le photographe" (1879) |