André SUARES

 

 

Qui était André SUARES ?

Ecrivain  (Marseille 1868 - St Maur des Fossés 1948)

 

« André Suarès naquit, au 91, de la rue Saint-Jacques à Marseille, le 12 juin 1868. On le prénomma Isaac Félix.

 

Dans « Marsiho », 1933, il décrit Marseille qu’il adore et déteste tour à tour, et évoque le cadre familial de son enfance. La rade de Marseille avec ses îles, c'est la Grèce de Suarès mais presque tous les bâtiments de la ville sont, pour lui, hideux, tristes, en carton-pâte. En fait, Suarès se venge de sa  ville qui ne reconnaît pas son génie.

L’Italie ne quitte jamais ce don Quichotte ténébreux et sa magnifique relation à Venise, à Florence et à Sienne apparaît dans « Voyage du condottiere ».

André Suarès est qualifié, lors d’un journal de 13h de France-Inter (octobre 2002)

de Zola moderne

de visionnaire

d’européen convaincu.

Il monte en ligne pour soutenir le capitaine Dreyfus; il profère des malédictions lors de la guerre de 1914-1918 et crible de coups Guillaume II et son état-major. Dès 1930, il comprend les intentions d’Hitler et exhorte la France à sortir de son apathie.

Il est également associé aux mouvements les plus avancés de la littérature (compagnon d'André Gide, Paul Claudel, Paul Valéry au sein de la Nouvelle Revue Française), de la philosophie, de l’histoire, de la métaphysique, du théâtre, de la religion, des arts. Il étudie Parsifal de Wagner à l’âge de quatorze ans. Il loue le génie de Debussy dès 1890. Il est un chaud partisan d’Alain Fournier, de Rouault, de Picasso, de Stravinsky, de Bourdelle, d’Einstein, de Roussel, de Fauré. Plus tard, il aima Sartre, Eluard, Supervielle...

Hélas, la médisance, le mépris, voire la calomnie, le caricaturèrent. On fit de Suarès « un impatient, un bilieux, un vétilleux aigre et jaloux » et il répond : «Tout va bien; je souffre...»