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Détente, un soir d'été à Menton. Au fond les Balzi-Rossi et l'Italie. (voir "Hommes du Paléolithique" sur ce site) |
L'apero est synonyme de convivialité, de douceur de vivre. Le mot vient du verbe latin "aperire" qui signifie "ouvrir". On trinque donc pour ouvrir le rapas. C'est l'Italie du XVIIIe siècle qui inventa les apéritifs, la France s'y mettra au XIXe siècle. Et aujourd'hui, on peut très bien y participer sans alcool !
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Paul RICARD
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![]() Publicité peinte sur une
façade, rue Berthelot à Ste-Marthe |
Qui
était Paul Ricard ?
« Tout commence en 1932, lorsque, ayant mis
au point la formulation de ce qui deviendra le pastis de Marseille, Paul
Ricard crée son entreprise et lance la marque qui porte son nom.
Le pastis tout d’abord autorisé avec un
titrage à 40 degrés d’alcool, donnera véritablement tout son arôme à 45
degrés. Il entame ainsi, à 23 ans, un chemin dont il ne sait pas qu’il
conduira l’entreprise paternelle de Sainte-Marthe, spécialisée dans le
négoce de vins, jusqu’au rang de leader mondial des boissons anisées.
En 1933, l’engouement pour le pastis gagne les
Bouches- du Rhône. Un an plus tard, les premières bouteilles sont exposées à
Lyon. Et en 1937, on les trouve à Paris.
Dès 1938, Paul Ricard invente le capitalisme
populaire en distribuant des actions à ses collaborateurs. Un acte visionnaire
à partir duquel se bâtira la cohésion de la société Ricard : rien ne manque
pour faire de Ricard une entreprise dynamique et citoyenne.
Justement, c’est en 1939 que
l’entreprise se dote du statut de société. Cette année-là, 3.6 millions
de litres sont vendus. Puis vient la guerre et son cortège
d’interdictions.
La société soigne son image. De quoi porter au
pinacle le «Pastis 51», ainsi nommé non pas en raison de son degré
d’alcool, mais parce que c’est en 1951 que le titrage à 45° est
enfin rétabli.
Visionnaire et humaniste, il invente le mécénat
d’entreprise. Pour promouvoir les jeunes artistes, il crée des Espaces
d’exposition. Amoureux de la mer et de la nature, il devient le mécène
d’Alain Colas, d’Eric Tabarly et crée l’institut
Océanographique Paul Ricard.
Bâtisseur, il construit le Circuit Paul Ricard au
Castellet (Var) et crée des domaines : Méjanes en Camargue, Bendor et les
Embiez.
«Je n’ai jamais lésiné dans mes rêves», confiait Paul Ricard »
Note : La société Pernod-Ricard, a participé, dans le cadre du mécénat culturel, à la construction du nouveau Musée des Arts Premiers du Quai Branly à Paris
Pastis Berger
Ancienne demeure Castel Amar, devenue Château Berger appartenant à la famille Berger. Elle est actuellement la propriété du laboratoire marseillais Promicea à vocation bien-être, soins esthétiques et thalasso. (281, corniche Kennedy) |
Berger est le nom d'une famille de négociants suisses qui a fondé la distillerie du même nom pour fabriquer l'absinthe. L'absinthe étant interdite en 1917, les enfants s'installent à Marseille et créent l'anis Berger en 1923. L'entreprise quitte Marseille en 1972. Elle est depuis intégrée au groupe Marie Brizard depuis 1995 dont le siège est à Bordeaux. L'entreprise Berger s'est toujours distinguée dans la sauvegarde de la nature et la popularisation du sport, en particulier le cyclisme.
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L'anisette Cristal : l'apéritif des Pieds Noirs
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La famille Limiñana, originaire d'Espagne, émigre en Algérie, poussée par la misère. La société Cristal Anis fut fondée près d'Alger en 1884. Après l'indépendance de l'Algérie, la société s'installe à Paris, puis à Marseille.
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![]() Le logo de la société située 99, boulevard Jeanne d'Arc 5e arrt |
Pastis Prado
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L’entreprise fut fondée en 1865 par M. Vian & M. Vieil au 24 boulevard des Arènes (*) (devenu Edouard Herriot), proche du rond-point du Prado et achetée par Slaur en 1978. L'origine du nom est bien sûr Prado, pour la célèbre avenue de Marseille. Ce pastis contient plus d’anéthol que les autres pastis, molécule obtenue par la distillation de l'essence d'anis. |
Note * : le boulevard des arènes doit son nom aux arènes du Prado qui ont fonctionné de 1887 à 1951 pour des spectacles taurins souvent qualifiés de "bouffonneries" par la presse. L'histoire de Marseille et des taureaux s'est éteinte doucement en 1962 et la Ville a fini par conclure que de toute façon « Marseille n'a pas de tradition taurine ». |