Bronze de Auguste Barre, 1837

Musée des Arts décoratif de Paris.

Présenté ici durant l'exposition " Paris romantique (1815-1848) "

au Petit Palais à Paris (2019)

Marie Taglioni a créé le rôle de l'abbesse Héléna de Robert le Diable, où elle a fait sensation, mais ne l'a dansé que 6 fois puis s'est désistée.

Son père, Filippo Taglioni, chorégraphe et danseur, d'origine italienne, conçoit, en 1832, la chorégraphie "La Sylphide", à l'Opéra de Paris (rue Le Peletier, car l'Opéra Garnier n'existe pas encore) pour mettre en valeur les qualités artistiques de sa fille. Elle incarne d'une manière inoubliable la figure aérienne et éthérée (fluide) de la Sylphide. C'est le romantisme appliqué à la danse.

Parée de chaussons en satin et d'un long jupon de tulle, elle sera la première ballerine à systématiser l'usage des pointes. Elle sut admirablement en exploiter toutes les ressources expressives, en donnant l'impression qu'elle touchait à peine le sol. A sa suite, cette technique nouvelle allait se répandre dans tous les ballets.

Célèbre, elle côtoiera le milieu artistique lors de soirées musicales au Square d'Orléans (au pied de Montmartre) tels George Sand et Frédéric Chopin.

Sa première visite à Marseille, en 1829, crée l'enthousiasme et les louanges la comparent à une divinité. Plus tard, sa renommée s'étend à l'Europe entière. Elle devient la reine incontestée du monde de la danse.

Professeure de danse à l'Opéra de Paris, elle commande en 1860 une partition à Jacques Offenbach pour un ballet "Le papillon"  (ce sera son unique chorégraphie) qu'elle destine à sa protégée, Emma Livri. Première commande pour Offenbach, en dehors de ses propres créations, qui va écrire une partition ensorcelante, d'un extrême raffinement.

En 1880, elle est de retour à Marseille, après un grande carrière de danseuse, de chorégraphe et de professeure de danse, pour se rapprocher de son fils. Celui-ci entre par mariage dans la famille marchande grecque Ralli, installée à Marseille depuis 1816. Il réside à la villa Ralli, château Saint-Victor,  au Roucas blanc

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Elle décède à Marseille dans le dénuement et oubliée par le monde artistique.,

Ce château est actuellement la résidence du Gouverneur militaire de Marseille.