1 - Hameau de Saint Jean du désert
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Saint Jean Baptiste au désert de Georges de La Tour (1651)
plat circulaire, en faïence de grand feu en bleu, début XVIIIe siècle, St Jean du Désert "Bethsabée au bain" |
Joseph Fabre crée en cet endroit une faïencerie en 1677. Le Hameau s’agrandit et sa chapelle fut consacrée en 1668.
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Des sources et un banc d’argile de bonne qualité sont disponibles, c’est pourquoi de multiples artisans se sont spécialisés dans le pavement, la tuilerie et la briquerie. Il confie la gérance de l’entreprise à Joseph Clérissy, originaire de Moustiers. Louis XIV, pour mieux contrôler l’artisanat et les rentrées fiscales, a exigé la création de Corporations, placées sous le contrôle de l’Etat et de l’Eglise. Chaque corporation a un maître qui dirige des compagnons et des apprentis. Louis XIV a également besoin de l’étain et de l’argent pour remplir les caisses vides de la France et financer toutes ses guerres aux frontières : toutes les vaisselles seront donc fondues. Ainsi fut créée la faïence. A cette époque, la fabrication de la faïence est délicate et produit beaucoup de rebuts. Celle de Saint Jean du désert s’inscrit dans le Baroque Provençal, dont l’artiste baroque le plus connu est Pierre Puget. Tandis qu’à Paris, sous l’influence de Louis XIV et de Colbert, règne le classicisme.
La campagne était si belle à cette époque (forêts, prairies, potagers) que venaient s’y promener Pierre Puget, Bonaparte et Désirée Clary, Lamartine, Marie-Christine de Bourbon régente d'Espagne. Aujourd’hui, elle est crucifiée par la rocade L2 et la ligne du tramway.
Restent les noms de rues, de résidences, de station de tramway qui rappellent cette époque : traverse des faïenciers, résidence des faïenciers, résidence Marie-Christine, station du tramway "La Boiseraie" rue La Boiseraie, résidence La Boiseraie, rue Gaston de Flotte, rue Joseph Clérissy, église La Pommeraie. |
(Dans la cuisson au grand feu, la pâte de faïence est couverte d'un émail opaque à base d'étain. Les oxydes métalliques, servant de colorants, s'intègrent à l'émail.
Dans la cuisson au petit feu, créée en 1740, l'émail est cuit préalablement. Le décor est peint sur celui-ci et fixé par un fondant incolore. On effectue une deuxième cuisson à basse température)
